Ακολουθεί μεταφρασμένη στα Γαλλικά , η ομιλία της κας Μαρίας Αθανασιάδου στο μουσείο της Ερεσού σχετικά με την προσφορά της κυρίας Suzanne Amigues και το βιβλίο της "ΘΕΟΦΡΑΣΤΟΣ ΤΗΣ ΕΡΕΣΟΥ"
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Discours lors de la présentation du livre
« Théophraste. Recherches sur les plantes ».
Bonsoir.
Je tiens à remercier l’Association d’Eressiens « Théophraste » de m’avoir invité à parler sur l’idée et la publication du livre « Théophraste. Recherches sur les plantes » qui va vous être présenté aujourd’hui par M. Makis Axiotis, et, surtout, sur son auteur helléniste, Mme Suzanne Amigues.
Certains se souviendraient qu’au début septembre 2011, Suzanne Amigues a visité l’île de Lesbos, et notamment Eressos, en réalisant son rêve de visiter le village natal de Théophraste. Son arrivée a été combinée avec l’ouverture du Musée d’Eressos.
Permettez-moi de vous présenter notre écrivain. Elle est née le 30 mars 1937 à Lodève en France où elle vit et travaille jusqu’aujourd’hui dans la même maison où elle était née. A l’âge de 13 ans elle est atteinte de poliomyélite, épidémie de l’époque, et est restée pendant un an au lit. L’année suivante elle recevait par la poste les cours de l’école. A 15 ans, elle est retournée à l’école avec un mécanisme de métal au pied pour qu’elle puisse marcher. Juste quand elle a réussit à marcher de nouveau, elle a cueilli ses premières plantes et les a mises dans des livres. Après le lycée, elle s’est inscrite à la Faculté des Sciènes de Lodève pour étudier la botanique. Mais, très vite, elle a compris que ce n’était pas possible à cause de son handicap. Alors, elle s’est tournée vers les études classiques, puisqu’elle avait des connaissances de et aimait le grec ancien et le latin. Après son diplôme, elle s’est spécialisée en grec ancien. Ensuite, elle s’est occupée de langues anciennes parce qu’elle était passionnée de leur structure. A l’âge de 22 ans, elle commence sa carrière dans l’enseignement secondaire. Après avoir enseigné huit ans aux lycées de Montpellier et de Lodève, elle avance dans la carrière académique, et en 1983, à l’âge de 46 ans, obtient le poste du professeur de grec ancien et de littérature à l’Université de Montpellier. A l’âge de 60 ans, elle part à la retraite ayant enseigné pendant 38 ans consécutifs.
Comme professeur universitaire, elle devait enseigner et en même temps faire de la recherche. Pour cette raison, elle a présenté un doctorat sur la grammaire du dialecte attique des 5ième - 4ième siècles av. J.C. Elle a étudié la structure de « όπως », synonyme de « ίνα », qui est devenu aujourd’hui « να » ou « για να ». Quand elle a obtenu son doctorat elle a visé d’aller plus loin et faire de la recherche sur quelque chose qu’elle aimait : la botanique. Et elle a décidé d’essayer de traduire l’œuvre de Théophraste.
On estime que Théophraste a écrit en total 240 œuvres sur plusieurs sujets liés à l’Ethique, la Logique, la Rhétorique, l’Histoire des sciences et la Zoologie. Aujourd’hui, il en reste seulement des extraits de ces livres et les livres intégraux « Περί φυτών ιστορίες » (9 livres), « Περί φυτών αιτιών » (6 livres) et son livre « Χαρακτήρες ». Les deux premiers sont probablement les premiers livres dans le domaine de la botanique, depuis l’antiquité jusqu’au Moyen Age.
Mme Amigues a participé à de nombreuses conférences portant sur les noms grecs des plantes alimentaires et médicinales. Elle a écrit plusieurs articles sur la botanique, l’agriculture et la phytothérapie. En 1992-93 on lui a demandé, en tant qu'helléniste et botaniste de renom, d'intervenir et réorganiser le jardin grec de la villa Kéryllos sur la côte d'Azur. Cette villa est construite en suivant le modèle d’anciennes villas grecques et elle est entourée d'un jardin avec des plantes grecques.
Voilà alors, en un mot, Suzanne Amigues, helléniste, académicienne, écrivain, militante et, surtout, exemple de volonté!
L’histoire du livre « Théophraste d’Eressos » commence en été 2008, pendant le mandat du conseil d’administration de l’Association auquel j’ai eu l’honneur de présider. A ce moment j’ai rencontré mon cher ami Philippe Labreveux à Eressos. Philippe, qui a tenu, dans le passé, le poste de Haut Commissaire de l’ONU pour les refugiés en Europe et Moyen-Orient, est admirateur de l’histoire de la Grèce antique et d’Eressos où il passe ses vacances d’été pendant les dernières années.
Dans une conversation au sujet de notre Association, il m’a dit qu’il connaissait Suzanne Amigues, dont le nom j’entendais pour la première fois. Il m’a parlé de son histoire et de sa relation particulière avec l’œuvre de Théophraste. Il m’a même informé qu'à ce moment-là Suzanne Amigues était en train de produire un livre merveilleux, « Théophraste. Recherches sur les plantes », de 500 pages et illustré de 800 photos.
J’ai été ravie de toutes ces informations et j’ai demandé à Philippe de bien vouloir faire l’intermédiaire pour que Suzanne Amigues écrive et donne à notre Association un résume de son livre, accompagné d’un certain nombre de photos. Dans ce cadre, je lui ai envoyé un exemplaire du livre « Les figues d’Eressos» de Koula Koulara-Kotsini, pour lui donner une idée sur les publications de l’Association.
L’idée de ce livre écrit par Suzanne consistait principalement à couvrir le sujet de Théophraste et de son histoire par rapport à Eressos. En plus, notre Association porte le nom de ce botaniste de l’antiquité et ce serait un très grand honneur pour nous de posséder une version du livre sur Théophraste, écrit par une distinguée helléniste française. J’ai pensé qu’il y a beaucoup de grecs, d’habitants de Lesbos et même d’Eressiens qui ne savent pas que Théophraste l’Eressien était le père de la botanique, philosophe, naturaliste, successeur d’Aristote etc. Je me suis demandée s’il y avait des livres édités sur Théophraste et son rapport avec Eressos en grec. Et toute de suite j’ai parlé sur cette question avec mon feu ami John Karteris qui m’a assuré que sa gallérie « Περί τεχνών » aiderait avec plaisir à r2liser le projet du livre.
En avril 2009, l’année dédiée à Sappho par le conseil d’administration de l’Association, j’ai envoyé à Suzanne le calendrier et le supplément dédiés à Sappho, et je lui ai demandé d’écrire le résumé de son livre pour notre Association. Suzanne Amigues, très gentiment et en honorant notre Association, a immédiatement accepté la proposition d’écrire en grec un livre résumant son ouvrage français « Théophraste. Recherches sur les plantes » qui serait publié en mai 2009 et de l’offrir à notre Association. Elle a noté qu’en raison d’autres obligations, ce livre ne serait prêt qu’en 2010.
En 2010, elle a publié l’un de deux livres complets de Théophraste « Περί φυτών ιστορίες ». Il a été traduit en français par elle-même et comprend également des notes explicatives et 920 photos de plantes. Pour collecter toutes ces photos elle a beaucoup voyagé en Grèce. Elle a fait le tour du Péloponnèse, elle a visité le Thessalie, Volos, Trikala, Kalambaka, Kavala justement pour voir les plantes de près et prendre des photos. Elle a aussi visité une grande pépinière à Palerme, en Italie, où se trouvent réunies toutes les plantes de la Méditerranée.
Début de 2010, Suzanne Amigues m’informe que le livre est prêt pour être publié en m’envoyant des documents. L’idée initiale de 2009 était la publication du livre par l’Association en utilisant des parrainages. Mais la situation économique était différente de celle de 2009. Le conseil d’administration avait changé, et moi-même, pour des raisons déontologiques, souhaitant répondre au plan initial, j’ai essayé de trouver des parrainages, mais c’était impossible parce que les circonstances (veille des élections et insécurité générale en Grèce) étaient complètement négatives.
J’ai donc informé Suzanne que malheureusement je ne pouvais pas trouver des parrainages comme prévu. En plus, le conseil-même l’a informé qu’il n’était pas en position de prendre en charge le coût de la publication.
Alors, Suzanne Amigues décide de publier le livre en France, à ses frais, et publie en janvier 2013 1000 exemplaires pour l’édition grecque et 200 exemplaires pour sa traduction en français ! Le coût total s’élève à une somme non négligeable de 10.000 euros. Sur la couverture arrière du livre, elle mentionne très gentiment que le livre avait été écrit « A la demande de l’Association « Théophraste » d’Eressos, la patrie de Théophraste ». A la page 8, il y a une photo du livre « Les figues d’Eressos » qui lui avait été envoyé lors du premier contact avec elle.
Il s’agît vraiment d’une excellente édition avec traduction en grec et des photographies soigneusement sélectionnées. Suzanne a pris soin de l’édition jusqu’au moindre détail.
Le prochain objectif est de promouvoir le livre en Grèce et de le donner à des lecteurs qui aiment Eressos et qui seraient intéressés à le lire et l’avoir dans leurs bibliothèques, en aidant ainsi la mémoire de Théophraste, Eressos et ses habitants.
Elle considère l’Association comme le véhicule le plus approprié pour la promotion du projet et elle offre, généreusement, les 1000 exemplaires sans rien demander en retour. Pour le transport en Grèce, elle a refusé l’offre de l’Association de participer aux frais, et a réservé un taxi amical de la France pour le transport à Athènes.
Le conseil d’administration décide à l’unanimité de donner l’argent provenant de la vente des livres à maintenir la palmeraie d’Eressos et à repeindre l’école primaire d’Eressos « Théophrastos ». Cette décision donne beaucoup de plaisir et satisfaction à Suzanne.
C’est tout ce que je voulais vous dire chers amis. Et avant de donner la parole à M. Axiotis qui va vous parler du contenu du livre, je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué à sa création.
Je tins particulièrement à remercier Philippe Labreveux qui nous a fait connaître Suzanne Amigues et son œuvre, qui a transmis notre demande pour ce livre, qui a organisé et coordonné son honorable visite à Eressos en 2010 et qui a eu plusieurs communications avec nous pendant la réalisation de notre projet.
Mes remerciements à Don Matthews qui a participé aux étapes finales, a facilité quelques points difficiles, a contribué à la promotion du livre en Grèce par la Société grecque de protection de la nature, dont il est président.
Je remercie également le président et le conseil d’administration de notre Association qui a embrassé l’idée du livre, a organisé l’événement et s’est engagé à promouvoir la vente du livre et à offrir les revenus à des monuments d’Eressos qui portent le nom de Théophraste.
Merci aussi à l’amie Mary Pipera qui a aidé au transport du livre, quand il est arrivé à Athènes, d’Eleusis jusqu’à nos bureaux.
Je suis désolée de l’absence de Philippe Labreveux et de Don Matthiews, et spécialement de l’auteur elle-même. Je voudrais la remercier du fond du cœur pour le grand honneur qu’elle a fait à l’Association d’Eressiens « Théophraste » et aux habitants de notre village d’écrire, de révisé, de publier et de transporter le livre.
J’espère que Dieu lui donne la santé et la force de continuer à contribuer à la science et surtout à la Botanique, comme elle a fait tout au long de sa vie jusqu’aujourd’hui.
Pour conclure ma présentation, je vous propose chaleureusement d’acheter ce merveilleux livre pour vous-même et pour vos amis et vos obligations.
Merci de votre attention,
Maria Athanassiadou
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